Introduction.
Ce billet je le rumine depuis un bon moment. Cinq ou six ans maintenant pour être précise. Primo, parce que je n’ai jamais aimé le concept du Coming-out. Je trouvais que ça enlaidissait à un acte qui pour moi était normal: aimer un être humain. Deuxio, je n’ai jamais eu la patience de m’asseoir pour le rédiger. Patience parce qu’il faut se replonger dans des souvenirs – parfois douloureux – pour exposer le contexte. Je n’avais pas forcément les outils ni la maturité nécessaires pour le faire.
Depuis un moment cependant, j’ai commencé à ressentir un énorme vide. Comme une sensation de manque. J’ai atteint (je crois) la stabilité dont tout le monde rêve, tant sur le plan professionnel que personnel mais le mal-être persiste. Et je me suis rendue compte que je ne suis toujours pas heureuse. Comme si j’étais privée d’une partie de moi. Une partie que j’avais re-enfouie lorsque des personnes que je respectais et prenais pour des proches ont commencé à prendre leurs distances à cause de mes publications/partages sur les réseaux sociaux. Quand tu penses n’avoir personne, tu t’accroches à n’importe qui.
Puis la saison deux de The L Word Generation Q est arrivée avec Gigi dans son sillage. Depuis vendredi, je suis émotionnellement investie dans une convo privée sur elle, les “féminines” aventurières, les séries et films lesbiens, les crushs, avec une autre masculine. Le kiff ultime.
Ensuite j’ai relancé le marathon Grey’s Anatomy – ça arrive une fois au moins par an – et dans le premier épisode de la saison 10, je suis tombée sur cette citation:
“We are all going to die. We don’t get much say over how or when. But we do get to decide how we are going to live. So do it. Decide. Is this the life you want to live? Is this the person you want to love? Is this the best you can be? … Decide. Breathe in. Breathe out and decide.”
Richard Weber
J’ai décidé so, here we go.